On N'a Rien Vu Venir
Collectif
Paperback
(Alice, March 1, 2012)
"Ma pote Sandrine Beau et moi, on a imaginĂ© un plan dĂ©ment et convivial en ce dimanche Halloweenesque. Si vous voulez, vous avez le droit de refuser, on ne sera pas fâchĂ©es du tout (quoique...). Si vous voulez vous pouvez accepter, aussi.L'idĂ©e : Ă©crire 7 nouvelles sous forme de recueil. Le thème : 7 familles face Ă l'arrivĂ©e au pouvoir d'un parti liberticide.VoilĂ . Vous savez tout.Ah, non ! Pourquoi vous ? Parce qu'on s'est fait un casting et qu'on aime toutes les deux ce que vous faites. Et toc."VoilĂ le mail que SĂ©verine Vidal a envoyĂ© Ă Agnès Laroche, ClĂ©mentine Beauvais, Anne-GaĂ«lle Balpe, Annelise Heurtier et Fanny Robin qui ont toutes acceptĂ© de se lancer dans cette aventure un peu folle.C'Ă©tait une bonne idĂ©e, non?« On n’a rien vu venir » est un roman Ă 7 voix destinĂ© aux enfants de 10 ans et plus. En 7 chapitres, il dĂ©crit, Ă travers le regard de 7 familles, l’arrivĂ©e au pouvoir du « Parti de la LibertĂ© » et les mesures radicales qui s’ensuivent.7 auteurs, 7 chapitres, 7 facettes de la politique extrĂ©miste d’un parti qui s’est fait discrètement sa place et pour qui la plupart ont votĂ©, parce que ce qu’il disait avait l’air si bien… Un texte qui montre, avec des mots adaptĂ©s Ă son public, les dĂ©gâts que peut produire la propagande dĂ©magogique, lorsqu’« on n’a rien vu venir ».Pourquoi ce roman, politiquement incorrect, les auteurs ont-ils dĂ©cidĂ© de l’écrire pour les plus jeunes lecteurs, qui ne votent pas encore ? Parce que c’est eux qui voteront deÂmain, parce que, dès aujourÂd’hui, ils peuvent influencer le vote des adultes, de leurs parents. Parce qu’ils sont la conscience poliÂtique de demain.Ce texte engagĂ© est accessible aux plus jeunes lecteurs, dès 10 ans, jusÂqu’aux prĂ©Âadolescents, avant qu’ils n’entrent dans leur pĂ©riode « blaÂsĂ©e ». Pour les sensibiliser Ă la question très actuelle de l’exÂtrĂŞme-droite, Ă l’importance de l’engagement, du vote et, plus gĂ©nĂ©Âralement, des choix que l’on fait dans la vie. Comme le montre ce roman d’anticipation (une anticipation moins hypothĂ©tique qu’il y paraĂ®t…), il est plus efficace d’agir en amont qu’esÂsayer de recoller les morceaux. Le livre se conclut sur un Ă©pilogue qui apporte une ouverture posiÂtive : des gens ont commencĂ© Ă se mobiliser et Ă se regrouper pour essayer de faire changer les choses. NĂ©anmoins, le rĂ©sultat de cette mobilisation n’est pas connu, on ne sait pas si ça va marcher. Et c’est peut-ĂŞtre ça le plus alarmant du texte : malgrĂ© l’investissement et la « rĂ©sisÂtance » des gens, qui montre qu’il reste de l’espoir, il est peut-ĂŞtre dĂ©jĂ trop tard. C’est AVANT qu’il faut s’intĂ©resser, s’interroger, s’engaÂger... et apprendre Ă lire entre les lignes.